Enfers : Fleuves

Le Berger du Styx est l'animal de compagnie par excellence dans la société démoniaque. Bien qu'agité et ayant toujours de l'énergie à revendre, il est très facile à dresser, et devient ainsi fréquemment l'animal de compagnie des enfants et des jeunes. Certains démons les dressent également pour la chasse ou pour garder la maison en leur absence. Il s'agit du cadeau traditionnellement offert, dans les familles nobles, aux garçons lors de leur 22ème anniversaire.

C'est la monture la plus commune en Enfer, utilisée par toutes les familles nobles ainsi que par ceux qui, bien que n'en faisant pas partie, ont suffisamment d'argent pour s'en payer. Généralement très dociles, c'est sur leur dos que les jeunes démons apprennent à monter. Ils tirent également les véhicules des Enfers, dans une très grande majorité des cas.

Il s'agit de la race la plus commune de griffons. Présents à peu près partout aux Enfers, ils sont d'un naturel méfiant et rétif, et les approcher n'est jamais aisé. Ils font d'excellentes montures, surtout pour la guerre et la chasse, mais sont réservés aux cavaliers aguerris en raison de leur peu de docilité. Leur élevage n'a jamais donné de bons résultats, ce qui implique qu'ils sont pour l'essentiel capturés dans la nature.

Ces félins ailés, bien que de taille modeste, sont de redoutables chasseurs. Ils pallient leur puissance physique plus faible que pour d'autres espèces par leur vitesse et la précision de leurs attaques. Leurs yeux rougeoyants ont longtemps fait d'eux de parfaites menaces pour décourager les jeunes désobéissants de sortir la nuit.

Ces imposants félins ont reçu leur nom car ils chassent essentiellement par temps orageux ou dans le brouillard. Leur pelage sombre aux reflets bleutés leur permet de se fondre particulièrement bien dans ce genre d'intempéries et d'attaquer leurs proies par surprise. Ce sont des chasseurs silencieux, dont l'ouïe est particulièrement développée. Ce ne sont pas des animaux sédentaires : ils migrent en fonction de la température, entre le désert, les bords des fleuves, les marais et les montagnes, évitant le froid trop intense.

Ces animaux, à la fois charognards et herbivores, vivent en groupes d'une vingtaine d'individus environ. Plutôt inoffensifs, ils misent surtout sur la fuite et la défense, par le biais de leur impressionnante carapace, que sur le combat. Cela ne les empêche pas d'attaquer lorsqu'ils sont acculés, mais cela reste relativement rare.

A défaut d'être aussi élégants que leurs cousins gracieux, les pégases macabres offrent l'avantage d'avoir une plus grande force physique. Leur aspect effrayant plaît bien souvent aux guerriers et, plus généralement, aux démons souhaitant intimider les autres. En outre, ils vivent encore à l'état sauvage dans les Marais hantés, mais ceux que montent les démons sont la plupart du temps issus de l'élevage.

L'actinaria se retrouve en milieu aquatique, et est un nom servant à désigner plusieurs types d'actinaria - les démons n'étant pas encore certains que les individus de différente taille faisaient ou non partie de différentes espèces. Elles sont plus ou moins urticantes, et appréciées dans les aquariums. La nuit, leurs filaments émettent de la lumière.

Certains disent que ce sont des bergers efflaqués retournés à l'état sauvage de nombreux millénaires auparavant. Ce sont des créatures plus effrayantes que dangereuses, car leur opportunisme les amène à être davantage charognards que carnivores. Cependant, lorsque la faim les pousse, ils se réunissent par bandes et rôdent autour de la Géhenne pour attaquer ceux qui en sortent sans être nombreux.

Comme son nom l'indique, il s'agit de la race la plus répandue de Drakôns. A l'instar de tous les membres de son espèce, ses deux principales caractéristiques sont l'agressivité et la stupidité. Il se sert de sa longue queue pour frapper ses proies à distance et les étourdir, avant de les saisir entre ses pattes pour les emporter haut dans le ciel et les lâcher, dévorant ensuite leur cadavre.

L'évolution a donné à ce Drakôn une armature externe faite de corne semblable à du métal, qui remplace même à certains endroits sa chair, sans doute grâce à sa proximité avec les eaux du Styx. Comme les autres races de Drakôns, il est aussi agressif que peu intelligent, à tel point qu'il lui arrive d'attaquer des créatures bien plus puissantes que lui et de ne penser à fuir qu'une fois sévèrement blessé.

Vu le peu de chair qui reste sur le corps du griffon squeletique, tous ceux qui l'ont étudié se sont demandés comment il pouvait encore vivre ainsi. Vu l'aura de ténèbres qui l'entoure, l'hypothèse la plus crédible est qu'il est imprégné du pouvoir du Styx. Le fait qu'il ne survive pas longtemps lorsqu'il est arraché à son environnement naturel en renforce la crédibilité. Les démons en ont des élevages au niveau des postes avancés de la Légion, pour avoir à disposition des montures pour traverser le Styx.

Trop fin pour servir de monture, les griffons serpentaires ont longtemps été dédaignés par les démons. Cependant, depuis quelques siècles, certains démons les ont popularisés comme animaux de compagnie. Leur apparence plutôt effrayante est souvent révélatrice du caractère de leur propriétaire et de l'impression que celui-ci veut donner. Mais ils partagent avec les autres espèces de griffon une tendance à l'indocilité, ce qui oblige leurs maîtres à rester vigilants.

Cette espèce cousine du harran commun est un peu plus petite que ses parents, mais bien plus dangereuse. Moins douée pour le camouflage, elle a développé un pouvoir de foudre lui permettant d'auréoler son corps d'étincelles, assurant un gros choc à celui qui voudrait la toucher. Cela lui a fait développer un caractère parfois téméraire : en cas de danger, les harrans voltaïques ont tendance à sauter sur leur agresseur pour l'étourdir avant de détaler.

Ce poisson aveugle est extrêmement sensible aux ondulations de l'eau, qui lui permet de repérer la présence de toute proie potentielle – autrement dit, tout être vivant, car, en dehors des périodes de reproduction, les murènes du Léthé ne supportent pas la présence de leurs semblables. Leurs dents sont particulièrement acérées. Il est à noter que la présence de sang dans l'eau les excite prodigieusement, et c'est ce que les pêcheurs utilisent pour les guider dans leurs filets.

Ce prédateur rusé se cache au fond de l'eau, se tapissant dans la boue pour ne plus laisser dépasser que sa crinière. Quand un animal imprudent pense voir des algues et s'en approche, il se retourne brusquement pour le broyer entre ses dents. Pour le pêcher tout en conservant tous ses doigts, il est donc préférable d'utiliser une pince au bout d'un long manche...

Contrairement aux nargols carnassiers, les nargols triclops sont parfaitement inoffensifs, puisqu'ils se nourrissent exclusivement d'algues. Ils sont par conséquent souvent la proie de leurs cousins carnivores. Leur chair est plutôt douce et tendre, et leur élevage ne présente pas de difficulté ou de danger particuliers, ce qui en fait le poisson le plus courant à la Géhenne.

Cet animal ignifuge vit exclusivement sur les rives du Pyriphlegeton. Il attrape ses proies et les attire dans les flammes pour qu'elles y meurent. Vivant et chassant en bandes, cela lui permet de s'unir pour transporter des proies très lourdes. En cas de menace, il fuit rapidement pour se réfugier au milieu du fleuve, là où les flammes le protégeront. Il vit en groupe dans une grande tanière possédant une sortie sur la rive et une seconde dans le fleuve.

On peut le trouver le long du Pyriphlégéthon, qui lui valu son nom. La parade amoureuse de cette sous-espèce consiste en plonger dans le fleuve de feu de courts instants. Les peryphlégétons ne sont pas inifugés mais ne possèdent pas de poils, et leur peau épaisse les protège des fortes chaleurs pendant de brefs instants.

Réputé porter malchance pendant de longues années, car le Styx ne cherche pas à les attaquer, ce n'est que récemment qu'ils ont commencé à être utilisés comme monture. Ils vivent en petit groupe d'une demi-douzaine d'individus, et migrent le long du fleuve en fonction des saisons.

Ces animaux évitent les zones qu'ils peuvent enflammer trop facilement, mais leurs bois reste un moyen de défense et d'attaque qu'ils utilisent sans hésitation. On raconte même qu'ils mettent volontairement le feu aux campements isolés, lors de la période de reproduction, donnant un autre sens à l'expression "être en chaleur".

Ce petit animal pourrait sembler inoffensif s'il n'avait pas la regrettable habitude de s'enflammer, que ce soit pour manifester sa peur, son contentement, sa faim... Un peu tout ce qu'il est possible. Certains estiment que son cerveau est trop petit pour supporter la moindre pensée un peu intense et qu'il réagit en s'enflammant. Mais, paradoxalement, il est parfois justement apprécié pour cela et fait office d'allume-feu.

La technique de chasse du rolvek perforeur est relativement simple : il font sur ses proies pour les transpercer à l'aide de la grande corne qu'il possède, puis, ensuite, les déchiquète à l'aide des appendices pointus qui entourent sa bouche. Il fait preuve d'une grande faculté d'adaptation à l'environnement, vivant jusque dans les zones les plus liquides des marais.

Ce serpent aquatique passe une bonne partie de son temps tapis au fond de l'eau, guettant une proie. Mais il est également capable de sortir sur terre, même s'il ne reste jamais loin de l'eau, ayant besoin d'y retourner régulièrement pour ne pas se dessécher. Entre l'étreinte de ses anneaux et le poison de ses crochets, une rencontre avec un serkan aquatique peut vite s'avérer fatale...

Cet échassier est chassé pour ses plumes, ainsi que le goût de sa viande. Il est particulièrement rapide, que ce soit à la course ou en vol, mais n'est pas agressif, même s'il sait se défendre à coup de bec mais, surtout, de griffes. Le risque n'est pas à négliger, car les blessures ainsi faites s'infectent presque systématiquement à cause de la boue des marais dans lequel cet oiseau marche en permanence. Certains pensent qu'elle se conjugue avec une substance sécrétée par les pattes de l'animal, mais cela n'a pas pu être vérifié.

Cet oiseau enflammé vit aux alentours du Pyriphlegeton et se montre particulièrement agressif avec ceux qui s'approchent trop de l'endroit où il a installé son lit. S'il est souvent abattu pour des raisons de sécurité, il n'est jamais réellement chassé. En effet, lorsqu'il meurt, les flammes dont son corps est couvert consumment totalement celui-ci, ne laissant qu'un petit tas de cendres, sans rien d'intéressant à récupérer.

De la famille des dragons - de loin - le Yapir est un animal ovovivipare. Il aurait déjà disparu si sa chair n’était pas toxique, éloignant les prédateurs. Ses ailes sont utilisées par les démons, principalement pour créer des bijoux. Leur peau résistante et fine est utilisée en maroquinerie minutieuse.